Chaque semaine, retrouvez l'essentiel de l'actualité macroéconomique qui a bouleversé lesmarchés financiers. #LPM ,c'est parti !
#Résumé : Les investisseurs ont préféré jouer la carte de la prudence, en attendant les déclarations des banques centrales cette semaine. Les principaux indices européens ont fini en baisse, marqués par l’entrée de l’Union en récession, tandis que ceux de Wall Street ont bénéficié des quelques bonnes statistiques macroéconomiques. En Turquie, la Banque centrale du pays fait preuve neuve et est désormais entre les mains d’une femme.
#ÉtatsUnis : Entrons directement dans le vif du sujet avec l’annonce d’un « Bull Market » pour le S&P, autrement dit l’indice américain a progressé de 20 % depuis son plus bas d’octobre 2022. Cette performance a été possible par une combinaison de plusieurs éléments comme des résultats d’entreprise forts, une inflation qui recule et un marché de l’emploi qui commence à montrer des signes de fragilité. Justement, les derniers chiffres hebdomadaires du chômage vont dans le sens d’un ralentissement général de l’économie américaine, avec 261 000 inscriptions alors que le marché en attendait 235 000.
#Europe : Pouvait-il en être autrement ? Après une année 2022 catastrophique — tant sur le point humain que économique — où la Russie a décidé d’envahir l’Ukraine, de nombreux analystes se sont interrogés sur la capacité de l’Union européenne à éviter une récession. Durant plusieurs mois, l’Europe des 27, pourtant très marquée par une inflation galopante, a su échapper à son sort. Or, c’est désormais officiel, l’Europe est en récession technique. Cela s’explique par deux trimestres consécutifs de croissance négative (-0,1 % au dernier de 2022 et -0,1 % pour le premier de 2023).
Situation rare dans le paysage économique de la région, c’est l’Allemagne qui est principalement la cause de cette baisse d’activité sur le continent. Le pays dirigé par Olaf Scholz a subi une double peine provoquée, d’une part par sa forte dépendance au gaz russe, et d’autre part par la lente reprise de l’économie chinoise.
#ResteduMonde : Une fois n’est pas coutume, les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Arabie Saoudite en tête, se sont entendus pour une réduction du nombre de barils produits par jour. Cette manœuvre a deux objectifs. Le premier est de faire grimper les prix sur le marché, dont les cours de références (Brent et WTI) ont chuté de plus de 40 % en un an. Le second est de maintenir un niveau de bénéfice élevé pour les pays producteurs qui font face à de nombreux défis comme le ralentissement de l’activité économique, la guerre en Ukraine et le plan de transition énergétique européen.
Du côté de la Turquie, une annonce fait grand bruit. Pour la première fois de son histoire, l’avenir de la Banque centrale de Turquie, banque des banques, sera entre les mains d’une femme, celles de Hafize Gaye Erkan.
Hafize Gaye Erkan est une économiste et banquière de 44 ans qui a obtenu un doctorat en ingénierie financière à l’université américaine de Princeton. Elle a acquis une solide expérience professionnelle dans le secteur financier au travers de différents postes de cadre chez les banques Goldman Sachs et First Republic Bank, la société de gestion Marsh McLennan ou la célèbre bijouterie Tiffany & Co. Elle aura la lourde tâche de convaincre les marchés financiers que la Turquie peut combattre la forte inflation qui la frappe depuis plusieurs mois (39,59 % en mai, 85,51 % à son pic de novembre 2022).e inflation qui la frappe depuis plusieurs mois (39,59 % en mai, 85,51 % à son pic de novembre 2022).
Découvrez tous les autres LPM sur Boursicotalk, en cliquant ici ! Auteur de l'article : Timur Kazkondu.